1. |
Tous pareils
03:37
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Tu es ma belle et bonne étoile
La voie lactée, le sidéral
Et dans ton ventre et dans tes reins
L’amour liquide, le fleuve sans fin
Le rouge et noir des grands mélanges
Une pluie de larmes aux yeux des anges
Un cri de joie semeur de graines
Comme un fou rire qui se déchaîne
C’est un puits d’ambre au fond des yeux
C’est un feu d’ombres au beau milieu
Un peu de strass au fond des rêves
Un peu de rouge au bord des lèvres
Je te préfère sans maquillage
Je vois des larmes sur ton visage
Le rouge à lèvres et puis le fard
C’est comme le sang, ça devient noir
On est tous pareils…
Cadran lunaire de notre amour
Ton ventre au bout de vingt-huit jours
A boire le sang de la lumière
Mêlant le fleuve à la rivière
Dans l’arrière-cour de notre amour
Des « plus jamais », des « pour toujours »
Je suis à l’âge de ma naissance
En un pays de connaissance
On est tous pareils…
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2. |
Neuf heures en hiver
02:21
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Une heure de plus dans la nuit rouge
Le soir éteint quand rien ne bouge
Rien que mon souffle au bout des seins
Tétons dressés, cambrure des reins
Nos corps s’étalent sur les blés mûrs
Je croque la pomme de tes murmures
Neuf heures en hiver, dix heures en été
Il est bien tard dans les maisons
Neuf heures en hiver, dix heures en été
Les arbres dansent et nous dormons
Repus d’amour comme de plaisir
Nos rêves épousent tous leurs désirs
Il est bien tard dans les baraques
Le jour se lève et l’amour braque
Nos corps s’étalent sur les blés mûrs
Je croque la pomme de tes murmures
Neuf heures en hiver, dix heures en été
Il est bien tard dans les maisons
Neuf heures en hiver, dix heures en été
Les arbres dansent et nous dormons
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3. |
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C’est la crue de tes yeux, inondés de silence
C’est une dernière danse au bal de tes vingt ans
C’est la peau du chagrin, c’est comme un grand trou noir
Tout au long du chemin, sur le quai du départ
Si jamais tu reviens dans les parages
Si l'amour se retourne sur ton passage
S'il se souvient des outrages
Rappelle-moi mes oublis
Rappelle-moi mes hommages
Paris la nuit te ressemble
Elle a les yeux qui brillent de mille feux
Paris le jour me ressemble
Il bat le cœur des filles d’un coup de feu
C’est le fleuve et ma peine qui coulent dans mes veines
C’est le cri de la rue et nos ponts sur la Seine
C’est une chambre avec vue sur les toits gris de l’aube
Et tes seins dans mes paumes et la nuit comme un baume
Si jamais tu reviens dans les parages
Si l'amour se retourne sur ton passage
S'il se souvient des outrages
Rappelle-moi mes oublis
Rappelle-moi mes hommages
Paris la nuit te ressemble
Elle a les yeux qui brillent de mille feux
Paris le jour me ressemble
Il bat le cœur des filles d’un coup de feu
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4. |
Calabre
04:18
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Je me souviens des odeurs fortes
Du basilic et de la menthe
Des jardins aux petites portes
Et des pierres sèches le long des sentes
Ô Calabre
Les heures lentes coulent dans mon sang
La nostalgie du temps…
Ô Calabre, où nous étions enfants
Je me souviens des enfants nus
De leurs corps dans l’or bleu
Des rochers qui veillent sur la mer
Ciselés de lumière
Ô Calabre
Les heures lentes coulent dans mon sang
La nostalgie du temps…
Ô Calabre, où nous étions enfants
Je me souviens des chemins creux
Du sillon de tes reins, adossé à la nuit
De la poussière poivrée, soulevée par la pluie
De l’orage qui gronde et du torrent qui gonfle
La furie des insectes, le vent, les arbres secs
Le coup de poing du ciel, l’incendie du soleil
D’un peu de bout du monde à l’horizon des rêves
Quand même l’hiver monte la sève
Ô Calabre
Les heures lentes coulent dans mon sang
La nostalgie du temps…
Ô Calabre, où nous étions enfants
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5. |
Si je venais à mourir
04:38
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Ne riez pas du bel idiot
Ses rêves ne sont pas que des mots
Tristes villages sans cathédrales
Ne riez pas du bel idiot
Ses rêves ne sont pas que des mots
Je veux qu’il touche au sidéral
Si je venais à mourir
Voici mes dernières volontés
Si je venais à périr
Faites qu’il s’envole
Faites qu’il s’envole, mon bel oiseau
Si je venais à mourir
Faites qu’on l’enterre à mes côtés
Mon bel oiseau
Prendre de l’altitude
Ne pas penser au retour
Je veux qu’il prenne de l’altitude
Qu’il vole au dessus des latitudes
Du plat pays, des gens sans haine
C’est le triangle des Bermudes
Géographie des solitudes
Je veux qu’il aille au bout des airs
Si je venais à mourir
Voici mes dernières volontés
Si je venais à périr
Faites qu’il s’envole
Faites qu’il s’envole, mon bel oiseau
Si je venais à mourir
Faites qu’on l’enterre à mes côtés
Mon bel oiseau
Prendre de l’altitude
Ne pas penser au retour
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6. |
Héroïne
02:14
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Elle marche seule d'un pas léger
Cherche un regard à fasciner
C'est le soleil d'outre minuit
La blanche lame de l'insomnie
La lune pâle du paradis
Elle fait la belle aux sentiments
Elle dévalise les faux-semblants
C'est la princesse des monte-en-l'air
Et l'étincelle des incendiaires
L'étoile filante des canadairs
Derrière les ombres, elle danse et se déploie
Elle est en nombre, elle est en joie
Dans ses yeux sombres et pourtant phares
Elle est en trombe, elle est le fard
La poudre blanche du désespoir
Elle a l’audace des nonchalants
Elle court toujours après… l’amour
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7. |
Le veilleur
04:07
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J’ai connu des étoiles qui ne dormaient pas de la nuit
Qui brillaient sur l’étal du marchand de paradis
Et moi seul dans ma chambre, draps blancs tâchés d’amour
J’attends que la nuit se cambre, je veux des baisers de secours
De secours
Je pense encore à celle qui m’a crevé l’envie
Je suis la sentinelle de ceux qui meurent d’ennui
Des papillons de nuit se sont brûlés les ailes
Croyant trouver ici la lumière du soleil
Du soleil
Mais le rire du silence éclate entre mes tempes
Tout ce a quoi je pense profuse sous la lampe
Avant que la nuit tombe, être ou ne pas être
Un soleil privé d’ombre est passé par la fenêtre
Sol jonché de lumière, pas un bruit dans la pièce
Dans les éclats du verre, la nuit mise en pièce
Mise en pièce
C’est comme une étincelle, un cri d’oiseau meurtri
Le battement de ses ailes a frôlé ma folie
C’est comme une étincelle, un cri d’oiseau meurtri
Le battement de ses ailes a frôlé ma folie
Romans d’amour et poètes maudits
Je tourne les pages de mon insomnie
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8. |
Tu te joues de moi
03:50
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La nuit je viens à toi
Sacrer le printemps de ton corps massacré
Il a le goût du sang, des volcans tuméfiés
De la chair triste, hantée par les âmes
Je veux le Graal de cette femme
J’attends le signal, je veux percer le val
En être le dormeur létal
Tu te joues de moi
Comme le chat d’un oiseau mort
Tu te joues de moi
Comme le chat d’un oiseau mort
Tu te joues de moi
Ton corps se ploie, mon cœur s’empale
Des lames s’effilent, des fils se nouent
Des nœuds coulants tissent la toile
D’un amour las d’être de peau
Gisant planté de longs couteaux
Hameçonné par les entrailles
L’anfractuosité, la faille
Tu te joues de moi
Comme le chat d’un oiseau mort
Tu te joues de moi
Comme le chat d’un oiseau mort
Tu te joues de moi
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9. |
La morsure
03:43
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C’est la morsure des amours chiennes
C’est comme le fouet, c’est dans les veines
C’est l’œil perçant dans les persiennes
Formes oblongues, dessins obscènes
Un serpent glisse entre tes seins
C’est le velours de mon venin
Qui monte au cœur comme le chagrin
Comme le chagrin
Embrasse-moi, embrasse-moi
Je sens la mort qui se love en moi
Enjambe-moi, enjambe-moi
Je meurs d’amour entre tes bras
Les cicatrices de ton paysage
Le mont Vénus, le grand carnage
La voie lactée de mon sillage
Dans la beauté qui te ravage
Embrasse-moi, embrasse-moi
Je sens la mort qui se love en moi
Enjambe-moi, enjambe-moi
Je meurs d’amour entre tes bras
Tu vois, ô mon amour, dis-moi que tu vois
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10. |
Les beaux jours
03:27
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Le cœur a ses langueurs
On va vers la chaleur
On va vers le soleil
Et la brûlure du ciel
On va vers le ciel bleu
Entretenir le feu
Qui brûle entre nos cuisses
Abîmes de nos abysses
On va le long des plages
Carnages anthropophages
On va vers les beaux jours, ô mon amour
On va vers les pique-niques
Les fourmis rouges qui piquent
On va vers les beaux jours, ô mon amour
Le corps a ses ombrages
On va vers l’assemblage
On va vers la fusion
Gorges serrées, poison
On va vers le ciel noir
Nébuleux désespoir
Qui sombre entre nos cuisses
Abîmes de nos abysses
On va le long des plages
Carnages anthropophages
On va vers les beaux jours, ô mon amour
On va vers la moiteur
Le foutre et la sueur
On va vers les beaux jours, ô mon amour
Les beaux jours
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11. |
Pourquoi tant d'amour
03:33
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Dans la rue, je marche dispersé
Comme un veilleur errant
Dans la rue, je bats le pavé
Des souvenirs luisants
Mis en parallèle, nos pas sont perdus
Brisées sont les ailes des anges déçus
Cette nuit sans lune m’éclaire moi
Jusqu’au fond de l’urne, je reste sans voix
Rancœur et rancune auront raison de moi
Pourquoi tant d’amour…
Dans la nuit rousse, tachée de brume
Dans la nuit noire sur le bitume
Où viennent fleurir les tombes
Tous feux éteints, des yeux nous traversent
Cambrent nos ombres et les renversent
Rancœur et rancune auront raison de moi
Pourquoi tant d’amour…
J’ai peur de la mort, j’ai peur de l’amour
J’ai peur de la vie, du vide et de l’oubli
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12. |
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Des fois, tu disparaissais toute la nuit. Je te retrouvais endormi, sur la table. Et un jour, tu n’es pas revenu. Il m’a fallu du temps pour comprendre ce que je voyais. Pour voir que j’étais vraiment seule. Il n’y a que moi qui puisse souffrir à ce point pour toi, de toi. Il n’y a que moi. J’en suis si fière. Je continue tous les matins à nourrir mon chagrin. C’est pour lui ce café. Tout ce café. Pour qu’il reste bien éveillé, mon chagrin. C’est la voisine qui m’a appris que tu avais été arrêté. J’ai eu honte. Je ne savais même pas où tu allais, ces nuits d’absence. Et maintenant, ce serait si ridicule de te le demander. Tout cet amour, toute cette solitude. Pour rien. Pour que je ne puisse pas te les donner, tous ces instants que j’ai passés seule avec ton souvenir, avec ta place vide en face de moi le matin, le lit froid le soir. Ces instants où le vide résonnait tellement de toi. Et tu reviens, tu es là, nous sommes seuls avec nos absences. Seuls l’un en face de l’autre. Tu sais… Il faut que je te dise… J’étais bien… J’étais bien dans ma tristesse de toi. Toute seule avec elle. J’étais bien, j’étais sûre de ce que je faisais, il fallait que je t’attende, les choses étaient horribles, tu vivais un calvaire, je ne savais pas lequel mais nous en étions tous persuadés. J’avais le droit de souffrir. Aujourd’hui je devrais être heureuse. C’est dur de se dire ça. Des nuits seule, dans ton silence. Encore. Tu m’enfermes. Comment peux-tu me faire ça ?
Inspiré par l’ouvrage « Pénélope et Marguerite » de Laurent Bramardi et Lorenzo C. paru aux éditions des Enfants rouges
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LES IMPRUDENTS Lyon, France
Vincent Russo (compositeur, arrangeur, interprète) et Dionys Décrevel (parolier) réalisent un premier album sorti en 2015,
produit par Julien Russo.
Ils figurent également sur le tribute “Tous Buzy” (2012) et sur l’album “La soupe à la grimace, 20e anniversaire” de Bertrand Betsch (2017).
Leur deuxième album, “Sauvage innocence” est produit par Eric Elvis Simonet.
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